Alors que l’administration Trump souffle le chaud et le froid en ce qui concerne le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat signé en 2015 (COP21) ou sa renégociation, deux organisations américaines, le New Climate Institute et le Climate Group, publient une étude selon laquelle les initiatives et engagements pris par des Etats appartenant à la fédération des Etats-Unis, par des grandes villes et des grandes entreprises américaines suffiraient pour atteindre la moitié de l’objectif que les Etats-Unis s’étaient fixé lors de l’accord. Les auteurs du rapport ont recensé 342 engagements émanant de 22 Etats, 54 villes et 350 entreprises et calculé que leur application permettrait une baisse des rejets de GES du pays comprise entre 12 et 14 % pour la période 2005-2025, contre une diminution évaluée entre 26 et 28 % si le pays honorait les engagements pris lors de la COP21. Le rapport souligne aussi que des Etats comme celui de New York, la Californie, le Colorado ou le New Jersey ont, de par leur poids dans l’économie américaine et leur détermination, un impact décisif sur cette tendance. Il ajoute que les résultats obtenus sont sans doute sous-estimés, car les initiatives n’ayant pas encore été enregistrées ou quantifiées par ces différents acteurs (qui en outre ne représentent que 44 % des émissions du pays) n’ont pas été prises en compte.