Une réévaluation des données cliniques, ordonnée en 2015 par l’agence chinoise du médicament (China Food and Drug Administration – CFDA), indiquerait que 80 % des essais cliniques seraient falsifiés. En cause, une législation peu regardante et la lenteur de la procédure de mise sur le marché. Désormais, selon une nouvelle interprétation du Code pénal, les personnes qui falsifieront les données des essais cliniques risqueront la peine de mort dès lors que ces fausses données auront provoqué le décès de patients. Cette évolution fait partie d’une série de mesures adoptées par le gouvernement pour fiabiliser la mise sur le marché de nouveaux médicaments et accélérer la procédure de validation de ces molécules. Jusqu’à aujourd’hui, seuls les vendeurs de médicaments contrefaits risquaient une telle condamnation. La justice chinoise met donc dorénavant les laboratoires falsifiant des données sur un pied d’égalité avec les contrefacteurs. Le champ d’application de cette décision devra cependant encore être précisé pour identifier clairement les personnes susceptibles d’être considérées comme responsables et le niveau de gravité des faits pouvant justifier l’application de cette peine.