La société Camrail, détenue par le groupe Bolloré à hauteur de 77,4 %, est jugée responsable de l’accident ferroviaire qui a causé la mort de 79 personnes le 21 octobre 2016 (voir IE n° 247) près de la ville d’Eseka (Cameroun). Cette conclusion est celle de la commission d’enquête créée par le président camerounais Paul Biya à la suite de la catastrophe. Selon le rapport rendu public le 23 mai 2017, l’accident aurait été causé par une vitesse excessive, des défaillances du système de freinage, une surcharge du train et un trop grand nombre de wagons. La direction de Camrail aurait, par ailleurs, décidé de faire rouler le train en dépit des réserves exprimées par son conducteur. Selon les avocats des victimes, ce rapport pourrait débloquer les procédures judiciaires menées à l’encontre de Camrail et de Bolloré en France et au Cameroun, jusque-là suspendues, et contraindre les deux entreprises à assumer leurs responsabilités.