Absent des négociations de la COP21, le transport maritime a intégré l’enjeu climatique mondial à travers un accord, signé en octobre 2016 sous les auspices de l’Organisation maritime internationale (OMI), qui prévoit la rédaction d’une feuille de route en 2023 (voir Impact Entreprises n° 247). En dépit de ce délai en décalage avec l’urgence climatique, les banques ne semblent pas encore avoir adopté de mesures substantielles pour permettre au secteur maritime d’aborder avec conviction la transition énergétique. C’est du moins ce qui ressort d’une étude réalisée par le think tank Carbon War Rooms et le cabinet spécialisé dans le conseil au secteur maritime UMAS. Cette étude souligne que les banques détiendraient en portefeuille quelque 400 milliards de dollars affectés au financement des navires. Pourtant, rares sont celles qui, aujourd’hui, évaluent l’efficacité énergétique des navires qu’elles financent ou qui ont mis en place des programmes de financement examinant si ce type d’actif suit une trajectoire de réduction des différentes émissions atmosphériques. Or, un navire financé aujourd’hui sera vraisemblablement confronté à une taxe carbone avant sa première mise en cale sèche. Et l’étude de conclure que c’est donc maintenant qu’il faut imaginer des scénarios à long terme intégrant des technologies d’avenir et des mécanismes de financement innovants.