Deutsche Bank renonce à financer les mines et les centrales à charbon, suivant en cela l’exemple de plusieurs sociétés financières occidentales, et Total va installer dans ses stations-service des bornes de recharge électrique, ainsi que des panneaux photovoltaïques. Mieux vaut tard que jamais, pourrait-on dire. Pour aller plus loin, on pourrait se demander s’il faut, en matière de RSE et d’ISR, suivre le sens de l’histoire ou en être le moteur ? Anticiper les mouvements de l’histoire, c’est prendre un risque : que les choix ne soient pas récompensés sur un plan économique et qu’un avantage soit ainsi donné à des concurrents moins entreprenants. Mais se contenter de suivre la tendance, c’est aussi prendre un risque, peut-être plus important encore : celui de susciter un sentiment de défiance et l’impression que l’entreprise n’adopte qu’une stratégie opportuniste, voire de greenwashing. Et, dans ce cas, la sanction pourrait venir de l’opinion publique.