Entre 2008 et 2016, la production d’énergie renouvelable de l’Etat de Californie a été multipliée par plus de deux. La Californie est désormais le deuxième Etat américain en termes de production électrique d’origine renouvelable (hydroélectricité incluse). Une heure à peine après que Donald Trump a prêté serment lors de l’investiture pour la présidence des Etats-Unis (le 20 janvier), la Californie a annoncé son dernier plan pour combattre le changement climatique. Ce nouveau plan prévoit notamment une réduction de 30 % des rejets de GES de l’Etat entre 1990 et 2030 (l’objectif le plus ambitieux de toute l’Amérique du Nord), une diminution de 20 % des émissions des raffineries et une augmentation significative des véhicules « zéro-émission » sur les routes californiennes. Bien que l’agence californienne pour la qualité de l’air (California Air Resources Board – CARB) ait précisé que le calendrier de cette annonce n’était qu’une simple coïncidence, ce concours de circonstances laisse entrevoir les batailles administratives et législatives qui ne manqueront pas d’être engagées durant les quatre années à venir. Dès 2013, la chambre de commerce de Californie avait du reste attaqué le CARB devant la cour de Sacramento sur la légitimité de l’instauration, en 2012, d’un système de plafonnement et d’échange de droits d’émissions (cap-and-trade). Elle considérait ce système, qui génère d’importants revenus permettant de financer des programmes visant à réduire les émissions de GES, comme une taxe inconstitutionnelle. Désavouée par le tribunal, la chambre de commerce a fait appel, appuyée par la National Association of Manufacturers. A l’issue du jugement qui devrait être prononcé au cours des trois prochains mois, les parties pourront encore interjeter appel auprès de la Cour suprême de Californie.