Lors de la présentation de ses vœux le 18 janvier, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s’est inquiété de la déclaration d’un responsable d’EDF, qui affirmait en novembre qu’aucun plan alternatif n’était prévu au sujet de la cuve de l’EPR de Flamanville. En avril 2015, Areva avait prévenu l’ASN que cette cuve, qui renferme le combustible nucléaire et constitue une des barrières de protection contre l’émission de radiations, présentait des concentrations anormales de carbone rendant l’acier plus fragile dans ces zones. L’Autorité avait alors lancé une série de tests, qui doivent prendre fin à la mi-2017. Dans le cas où les conclusions de l’ASN seraient défavorables, le retrait de la cuve déjà installée serait obligatoire et constituerait une opération destructrice et très coûteuse, qui repousserait encore la date de livraison de la centrale de plusieurs années. Après six ans de retard et un coût multiplié par trois, il semble qu’EDF risque le tout pour le tout pour venir à bout de ce chantier et lancer l’exploitation de la centrale.