En 2014, le gouvernement kazakh s’est résolument attaqué aux droits sociaux fondamentaux en adoptant une loi très restrictive pour les syndicats. Un délai de six mois a été accordé aux organisations syndicales pour se mettre en conformité avec les exigences de la nouvelle loi, mais la complexité de la procédure et la mauvaise volonté de l’administration les ont empêchées de respecter ce délai. Le procès qui leur a alors été intenté a abouti, au début du mois de janvier, à l’interdiction de plusieurs syndicats. L’Organisation internationale du travail, dont fait partie le Kazakhstan, a interpellé sans succès le gouvernement kazakh. Elle en appelle aujourd’hui à l’Union européenne et aux entreprises pour faire pression sur le pays. Le Kazakhstan bénéficie d’un sous-sol particulièrement riche en pétrole et en uranium, majoritairement exporté vers l’Europe, et qui donne lieu à des projets pharaoniques, comme celui de Kashagan, en mer Caspienne, conduit par un consortium rassemblant Total, ExxonMobil, Shell et ENI.