Bloomberg New Energy Finance (BNEF) a annoncé le 12 janvier que le montant des investissements dans les énergies renouvelables avait baissé de 18 % en 2016 par rapport à son record de 2015, pour atteindre 287,5 milliards de dollars. Cette baisse s’explique, en particulier, par la chute des investissements en Chine (moins 26 %) – eux-mêmes dus à un ralentissement de la croissance et des aides au secteur éolien et solaire dans le pays – ainsi qu’au Japon (moins 43 %). Pour autant, les raccordements aux réseaux ont, quant à eux, progressé de 6,6 % grâce à la forte réduction des coûts des panneaux photovoltaïques et des turbines éoliennes. Il s’agit là d’une mauvaise nouvelle puisque selon l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique devrait passer de 18 % à 36 % en 2030 pour espérer atteindre les objectifs fixés lors de la COP21. Pour y parvenir, les investissements devraient se monter à 900 milliards de dollars en moyenne par an entre 2016 et 2030. Par ailleurs, encouragés par une remontée du prix du pétrole et des rendements plus intéressants, les investissements dans le secteur pétrolier devraient, selon le cabinet britannique Wood Mackenzie, reprendre en 2017 et atteindre 450 milliards de dollars et un taux moyen de 7 dollars par baril pour les dépenses d’exploitation. De son côté, le dernier rapport annuel de la compagnie pétrolière BP sur les perspectives énergétiques prévoit une augmentation de la demande pétrolière jusqu’en 2040 en raison d’un accroissement de la demande de plastique et de fibres textiles fabriqués à partir du pétrole. Toujours selon ce rapport, cette évolution devrait conduire à une augmentation de 13 % des rejets de CO2 d’ici à 2035, alors que le GIEC estime que ces émissions doivent être réduites de 40 % à 70 % d’ici à 2050 pour avoir plus de 66 % de chances de parvenir à une limitation du réchauffement climatique à 2 °C.