Dans son étude biennale publiée en janvier, l’association américaine US SIF, qui réunit les acteurs engagés dans l’investissement durable et responsable, fait un point sur l’investissement durable, responsable et d’impact (sustainable, responsible and impact – SRI) aux Etats-Unis. Selon l’étude, en 2016, le montant des actifs gérés avec intégration de critères ESG (environnement, social, gouvernance) s’est élevé à 8 723 milliards de dollars, soit une augmentation de près de 33 % par rapport à la précédente édition (2014) et 22 % de l’ensemble des actifs sous gestion répertoriés par le cabinet Cerulli Associates. Depuis 1995, le volume de l’univers SRI a ainsi été multiplié par près de quatorze. Chez les gestionnaires de fonds, les actifs orientés en fonction de la question du changement climatique représentent 1 420 milliards de dollars, soit cinq fois plus qu’en 2014. Chez les investisseurs institutionnels, le critère qui obtient le plus grand succès en matière d’intégration dans la gestion d’actifs est celui se rapportant au conflict risk, c’est-à-dire à l’analyse des activités des entreprises dans les pays à régime répressif ou soutenant les activités terroristes (2 750 milliards de dollars). Il est suivi par ceux liés aux dérèglements climatiques et aux émissions de GES (2 150 milliards de dollars). L’étude précise qu’entre 2014 et 2016, 176 investisseurs institutionnels et 49 sociétés de gestion, représentant 2 560 milliards de dollars d’actifs sous gestion, ont déposé ou soutenu des projets de résolution présentés par les actionnaires lors des assemblées générales.