Comme le transport aérien, le transport maritime de marchandises a été l’un des grands absents des négociations de la COP21. A l’issue d’une réunion qui s’est déroulée à Londres du 24 au 28 octobre, les membres de l’OMI (Organisation maritime internationale) se sont accordés sur la rédaction d’une feuille de route qui devra être achevée en 2023 et dont la première étape consistera à la mise en place d’un système de collecte des données relatives à la consommation de carburant. Ce système s’appliquera à tous les navires dont le tonnage brut est supérieur ou égal à 5 000 tonneaux. Pour les associations écologistes, il s’agit d’une mise en œuvre bien tardive pour ce secteur, dont les rejets de GES – qui pourraient progresser de 50 à 250 % d’ici à 2050 selon une étude de l’OMI – représentent de 2,2 % à 2,8 % des émissions mondiales globales. C’est dans ce contexte que la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Société générale ont signé, le 8 novembre, un accord-cadre de garantie de 150 millions d’euros. Cet accord intervient dans le cadre du mécanisme européen de garantie pour le « verdissement » du transport maritime et vise à faciliter le financement de la construction de nouveaux navires, ainsi que la conversion et la modernisation des navires existants du transport maritime européen, et plus particulièrement le développement de technologies améliorant l’efficacité énergétique et réduisant les émissions nocives, avec des conditions financières avantageuses obtenues grâce la bonne notation de la BEI.