Selon la revue britannique The Lancet Neurology, la pollution atmosphérique ferait partie des premières causes d’accident vasculaire cérébral (AVC) dans le monde. L’étude publiée porte sur 188 pays entre 1990 et 2013 et s’intéresse à ce qu’on appelle le « fardeau » de la maladie, c’est-à-dire le nombre de jours de vie perdus du fait d’une mort prématurée et les années de vie productive perdues en raison du handicap provoqué par la maladie. Dix-sept facteurs de risque ont été analysés, dont le tabagisme et l’alimentation, et l’on a découvert que la pollution atmosphérique jouerait un rôle bien plus important qu’on ne le pense puisqu’elle serait responsable d’un tiers des AVC dans le monde. Les pays en développement sont les plus touchés : la pollution y serait responsable de près de 38 % des AVC contre 10,2 % dans les pays développés. Les études liant développement des maladies et pollution due aux activités humaines se multiplient. Déjà en mars, The Lancet avait publié une étude évaluant à 529 000 le nombre de morts supplémentaires imputables aux changements alimentaires dus au réchauffement climatique entre 2010 et 2050 (voir Impact Entreprise, n° 232). Ce constat incite à diminuer nos émissions dans l’atmosphère. Selon les chercheurs, 90 % des facteurs de risque d’un AVC sont modifiables et peuvent être réduits grâce à un changement de mode de vie. Les trois quarts des quinze millions d’AVC qui surviennent chaque année dans le monde pourraient ainsi être évités.