L’association Médecins du monde a lancé, le 13 juin, une campagne publique musclée intitulée « Le prix de la vie », dans laquelle elle dénonce le prix exorbitant de certains médicaments. Cette campagne a été relayée par certains quotidiens nationaux, mais refusée par les réseaux d’affichage. Le syndicat de l’industrie pharmaceutique (le Leem) a, de son côté, réagi avec vigueur dénonçant les « campagnes outrancières de stigmatisation [qui] ne contribuent qu’à entretenir des clivages artificiels et idéologiques ». Ce n’est cependant pas la première fois que de telles accusations sont formulées à l’encontre du secteur pharmaceutique. Celui-ci est, en effet, l’un des secteurs les plus lucratifs (le résultat net cumulé des dix principaux laboratoires dépasse 90 milliards de dollars en 2015, voir Impact Entreprises n° 238), l’un de ceux pour lesquels le taux d’imposition est parmi les plus bas (voir Impact Entreprises n° 232) et où le taux de distribution du dividende est parfois très élevé (chez Sanofi, par exemple, il dépasse nettement 50 % du bénéfice net depuis trois ans).