Pour le CFIE, la saison des assemblées s’est ouverte, le 14 avril, avec celle de LVMH. A dire vrai, les assemblées de LVMH apportent rarement de grandes surprises. 2016 n’a pas échappé à la règle. Les présentations ont duré une heure et ont pointé avec sobriété les bons résultats et les diverses réalisations « formidables » de l’année. Elles ont consacré cinq minutes à la mixité sociale interne et à l’environnement (matières premières et carbone). Sur ce dernier sujet, la lecture consciencieuse d’un document par le président a donné l’impression que celui-ci maîtrisait moins bien cette matière que les aspects plus classiques des affaires sur lesquels il s’est davantage permis d’improviser. Seulement 30 minutes ont été consacrées aux échanges avec la salle. La réponse la plus fournie a été apportée à une question d’un jeune actionnaire demandant l’avis du président sur le film « Merci patron ». Bernard Arnault a adopté un ton plutôt ironique et a donné à sa réponse une coloration politique en s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles son entreprise faisait depuis de nombreuses années « l’objet de critiques de la part de groupes d’extrême gauche ». On relève également une question d’une société de gestion (fait encore assez rare dans les assemblées), en l’occurrence Edmond de Rothschild, sur les conventions réglementées et les honoraires de conseil.