Selon l’Environmental Health Perspectives (revue scientifique de l’Institut national américain des sciences de la santé environnementale), nous ingérons de plus en plus de substances chimiques toxiques en consommant de la nourriture de type fast-food. De 2003 à 2010, des chercheurs américains ont analysé le comportement alimentaire de 9 000 personnes en cherchant à détecter les substances chimiques présentes dans leurs urines. Ils ont remarqué une forte corrélation entre la présence de deux types de phtalates et la consommation de fast-food, et une faible corrélation avec la présence de bisphénol A (BPA, relier cette substance à la consommation de fast-food est difficile, car elle est très répandue). Les phtalates, utilisés pour rendre le plastique plus souple et résistant, sont retrouvés dans de nombreux objets, dont les emballages alimentaires et les gants employés pour la manipulation des denrées. Or certains d’entre eux sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens et leur utilisation est limitée, voire interdite. Mais réduire l’exposition aux phtalates reste très difficile, les études étant souvent menées une fois les produits sur le marché. Selon une étude réalisée par Leo Trasande, professeur à l’Ecole de médecine de l’université de New York, les maladies provoquées par les perturbateurs endocriniens coûteraient 163 milliards d’euros par an aux Etats européens.