On ne compte plus le nombre de fuites dues à la vétusté des installations ou à des actes de vandalisme sur le gigantesque réseau d’oléoducs qui quadrille le delta du Niger (Nigeria). Ces incidents sont l’une des causes principales d’une pollution pétrolière parmi les plus importantes de la planète et qui s’étend sur une superficie égale à celle du Portugal. Ces incidents conduisent également à des accidents plus dramatiques. Dernière catastrophe en date, dont la cause n’est pas encore parfaitement définie : l’explosion d’un oléoduc appartenant à une filiale du groupe pétrolier italien Eni (Nigerian Agip Oil Company) dans l’Etat de Bayelsa sur l’axe Olugboboro-Tebidaba. Selon les sources rassemblées à ce jour, un acte de sabotage aurait été perpétré sur les installations le 24 mars. Trois ouvriers d’une entreprise sous-traitante (Maco Marine) qui travaillaient à la réparation de l’oléoduc à la suite de ce sabotage ont perdu la vie en raison d’une explosion et plusieurs personnes ont été blessées. Ce nouvel accident souligne la nécessité qu’il y a à renforcer la coopération entre les autorités fédérales et locales, les populations et les compagnies pétrolières.