L’Organisation internationale du travail (OIT) évalue à 197,1 millions de personnes le nombre de chômeurs dans le monde en 2015, soit 27 millions de plus qu’avant 2007. En outre, elle estime que 1,5 milliard de personnes (46 % de l’emploi) occupent un emploi précaire. Et ce nombre devrait augmenter de 25 millions au cours des prochaines années selon l’agence onusienne. Ces chiffres préoccupants interrogent sur la manière dont les entreprises peuvent intégrer la question de l’emploi dans leur politique de RSE. Or si l’on se réfère aux conclusions de l’étude 2015 de CFIE-conseil, qui porte sur la transparence de L’information sociale et environnementale dans les rapports annuels des entreprises, cette question est souvent mal traitée dans les rapports de développement durable des entreprises : la politique en matière d’emploi est rarement exposée, les mesures et les indicateurs permettant de se faire une idée du niveau de précarité auquel sont exposés les salariés (anticipation des variations d’activité, restructurations au niveau mondial, nombre de licenciements économiques, utilisation de la main-d’œuvre extérieure…) sont souvent parcellaires. Il y a pourtant là un enjeu crucial dont il est plus qu’urgent de s’emparer.