Des actionnaires avaient déposé des projets de résolution à l’ordre du jour des sociétés pétrolières Shell et BP lors des assemblées générales 2015 en ce qui concernait leur stratégie d’adaptation aux changements climatiques (voir Impact Entreprises n° 208, n° 209, n° 214 et n° 216). Soutenus par le management des deux entreprises, ces projets avaient recueilli plus de 98 % de suffrages favorables. Après des débats animés, ces sociétés se sont engagées à fournir davantage d’informations sur des aspects tels que l’impact des contraintes dues aux émissions de GES sur la valeur de leurs réserves de gaz et de pétrole, sur leurs investissements dans les technologies à basse teneur carbonée, sur le niveau de leurs émissions de CO2 , sur le lien entre la rémunération de leurs dirigeants et la réduction des rejets de GES, et sur leurs actions de lobbying en matière de changement climatique. Encouragés par ce succès, une centaine d’investisseurs, réunissant plus de 4 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, ont annoncé en décembre qu’ils déposaient des projets de résolution allant dans le même sens à l’ordre du jour des compagnies minières Rio Tinto (anglo-australienne), Glencore (suisse) et Anglo American (britannique), trois des plus importantes entreprises mondiales du secteur. Ces projets de résolution demanderont notamment aux compagnies de formuler des engagements en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de conserver un portefeuille d’actifs qui résiste aux différents scénarios énergétiques à venir, et de soutenir la recherche et le développement dans le domaine de l’énergie à faible teneur en carbone.