Des représentants du réseau syndical mondial (14 pays) du géant suisse de négoce et d’extraction de matière première Glencore ont remis début juillet une lettre aux ambassades et consulats suisses pour protester contre les violations des droits humains, du droit syndical, de l’environnement et dénoncer les pratiques d’évasion fiscale de la société. Cette action intervient alors que des organisations helvétiques ont entamé une campagne de récolte de signatures dans le cadre d’une initiative populaire lancée il y a deux mois (« Entreprises responsables »), qui vise à rendre les sociétés ayant leur siège en Suisse responsables vis-à-vis des atteintes aux droits de l’Homme et à l’environnement dans lesquelles elles pourraient être impliquées à l’étranger. Du 6 au 10 juillet se déroulait aussi la première session du Groupe de travail intergouvernemental de l’ONU (IGWG), auquel la Suisse et la France participent et qui est chargé d’élaborer un instrument international sur les droits humains et les sociétés transnationales et autres entreprises. Rappelons que le 30 mars 2015, l’Assemblée nationale française a adopté en première lecture une proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés-mères et des entreprises donneuses d’ordre sur la question du respect des droits humains et de l’environnement.