Depuis plusieurs mois, le gouvernement algérien doit faire face à de violentes protestations en raison de ses intentions d’explorer le potentiel de gaz de schiste du pays. Les manifestations ont en particulier récemment coûté son poste au ministre de l’Energie, Youcef Yousfi. Son successeur, Salah Khebri, semble vouloir se démarquer en insistant sur deux points : sur les économies d’énergie tout d’abord, en fixant un objectif de réduction de la consommation d’énergie du pays de 9 % d’ici à 2030, et sur le recours aux énergies renouvelables ensuite, en portant à 37 % la proportion d’électricité produite à partir de sources renouvelables au même horizon (contre 27 % pour son prédécesseur). Cette conception se situe donc davantage dans l’air du temps. Encore faut-il que le puissant lobby pétrolier algérien laisse au ministre la possibilité de développer sa politique. D’une manière générale, l’Afrique est confrontée au pari des énergies renouvelables. Aujourd’hui, selon l’Irena (Agence internationale de l’énergie renouvelable), 57 % de la population du continent n’a pas accès à l’électricité. Mais toujours selon cet institut, les ressources énergétiques renouvelables pourraient, en grande partie, permettre l’accès de l’ensemble de la population africaine à l’électricité, et ce dans un contexte de forte croissance démographique et économique.
https://www.irena.org/DocumentDownloads/Publications/Afrique_%C3%A9nergies_renouvelables.pdf