Selon l’agence américaine d’information sur l’énergie, le sous-sol sud-africain renfermerait plus de 11 000 milliards de m3 de gaz de schiste, soit 400 années de la consommation actuelle. Mais on sait que les prévisions demeurent très aléatoires et qu’elles sont soumises à des incertitudes de viabilité économique des gisements potentiels. Si l’Afrique du Sud avait levé un moratoire sur l’exploration du gaz de schiste en septembre 2012, les initiatives du gouvernement sont jusqu’ici restées prudentes, au point que Shell a renoncé à une concession le 16 mars (voir Impact Entreprises n° 212). Le 12 mai, la ministre chargée de la Recherche scientifique, Naledi Pandor, a annoncé que le gouvernement allait lancer une évaluation des risques et des opportunités du bassin de Karoo en ce qui concerne les gaz de schiste. En principe, les instances de supervision et de mise en œuvre des opérations d’évaluation devraient intégrer toutes les parties prenantes concernées (pouvoirs publics, institutions de recherche, experts issus de l’industrie, ONG) et étudier de nombreux aspects, comme la biodiversité, les ressources hydriques, l’aménagement du territoire, la gestion des déchets, la santé humaine, la qualité de l’air, le tissu social, le paysage, etc.