Les entreprises cotées aux Etats-Unis sont sur le point de publier, pour la deuxième année consécutive, le rapport requis par la législation américaine sur la traçabilité de leurs approvisionnements susceptibles de contenir des minerais (étain, tungstène, tantale, or) en provenance de la région des Grands Lacs (en Afrique) et d’alimenter les conflits. A l’approche de cette échéance, les associations Amnesty International et Global Witness ont réalisé une étude sur le niveau de qualité des rapports de l’année 2014. Les deux ONG ont analysé les documents de cent sociétés sur la base de douze critères. Si elles constatent que certaines entreprises ont réalisé un travail de reporting consciencieux, elles relèvent que la plupart d’entre elles ont contourné les difficultés et sont restées sur une approche superficielle : 71 % des entreprises n’ont pas répondu aux exigences minimales de la réglementation, 15 % seulement ont contacté ou essayé de contacter les usines qui traitent les minerais entrant dans la composition de leurs produits et 41 % n’ont pas su démontrer qu’elles disposaient d’une politique permettant d’identifier les risques potentiels dans leur chaîne d’approvisionnement.
http://www.amnestyusa.org/sites/default/files/digging_for_transparency_hi_res.pdf