La société américaine Fossil Free Indexes (FFI), créée en 2012, vient de publier une étude dans laquelle elle montre que le volume d’émissions de GES qui résulterait de la combustion de l’ensemble des réserves d’énergies fossiles détenues par les 200 premières sociétés charbonnières, gazières ou pétrolières cotées dans le monde a progressé de plus de 10 % entre 2010 et 2015, pour atteindre 555 Gt. Or, sur la base de la proportion de ces réserves, ces sociétés ne devraient pas émettre plus de 115 Gt pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 2 °C. FFI fait également remarquer que ce sont pourtant ces sociétés qui poursuivent leurs activités et leurs recherches pour exploiter d’onéreuses ressources (zones arctiques, eaux profondes, sables bitumineux) qui, dans ces conditions, ne devraient pas être brûlées. Et son président de souligner qu’« alors que le budget carbone mondial diminue chaque année, puisque de plus en plus de CO2 est craché dans l’atmosphère, le potentiel d’émissions [de ces 200 sociétés] continue de croître ».