Une éclaircie dans le ciel chargé du changement climatique ! C’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’annonce des premiers résultats de l’Agence internationale de l’énergie concernant l’année écoulée. En effet, le volume global des rejets de gaz à effet de serre serait resté stable en 2014 et ce en dépit d’une poursuite de la croissance mondiale. S’il n’y a encore aucune raison de crier victoire, cette nouvelle permet d’espérer et doit inciter à redoubler d’efforts. Car on le voit, il aura fallu attendre de nombreuses années avant d’observer ces premiers signes, vaincre des habitudes, des résistances et des tendances lourdes. Par ailleurs, même avec une baisse des rejets, le stock des gaz accumulés dans l’atmosphère va mettre des années avant de se résorber, la durée de séjour de certains d’entre eux pouvant être très longue. De plus, les évolutions de la société déplacent les facteurs d’émission sur les comportements individuels, dont certains, fortement « carbonés », suivent une croissance exponentielle. C’est notamment le cas de l’utilisation des interfaces d’accès au web ou des objets connectés, même si ces derniers peuvent aussi produire des effets positifs dans la maîtrise de la consommation d’énergie. Mais parions que cette embellie annonce un début d’« emballement » vers une économie « décarbonée », que les sociétés et les investisseurs sauront saisir afin d’en amplifier le mouvement.