Cette lettre présente deux bonnes nouvelles : d’une part, la baisse de la production chinoise de charbon, la source d’énergie la plus émettrice de gaz à effet de serre, mais aussi la plus abondante sur la planète ; d’autre part, la mise à disposition sur Internet par le principal producteur mondial d’huile de palme, Wilmar, de ses sources d’approvisionnement. Un niveau de transparence considéré depuis longtemps comme incontournable tant par les associations écologistes que par celles de défense des droits humains. En dépit de ces avancées, la question de la rapidité des transitions continue à se poser. En témoignent les progrès assez lents constatés chez le papetier indonésien APP ou dans l’accès aux soins dans les pays pauvres, mais aussi l’insuffisance des ressources nécessaires au financement de la transition énergétique, et ce malgré l’augmentation spectaculaire du volume d’obligations vertes émises en 2014. Le déplacement des situations sujettes à controverse vers de nouveaux horizons, comme le développement des plantations de palmiers à huile en Afrique, est un autre sujet de préoccupation qui montre qu’en matière de RSE, il n’y a peut-être tout simplement pas de ligne d’arrivée.