Depuis janvier 2011, la fabrication et la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A (BPA) sont interdites en Europe. En France, cette interdiction a été étendue à tous les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. Mais le 21 janvier, l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) a communiqué les résultats d’une étude dans laquelle elle conclut que les niveaux de concentration de BPA auxquels les consommateurs étaient exposés étaient inférieurs à la dose journalière tolérable (DJT) et qu’ils ne présentaient pas de risque pour la santé, alors même que l’institution a, dans le même temps, considérablement baissé le seuil de la DJT. Elle a, par ailleurs, précisé que ce nouveau seuil était provisoire dans l’attente des résultats de nouvelles études. La ministre française de l’Ecologie, Ségolène Royal, s’est dite surprise et s’interroge sur le « poids des lobbys ». Elle a également annoncé qu’elle allait demander à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) d’étudier les conclusions du rapport de l’EFSA en y intégrant son interrogation. Le BPA est utilisé dans la fabrication de nombreux contenants alimentaires, dont les boîtes de conserve.