Suez Environnement a inauguré le 1er décembre en région parisienne le Plast’lab, un laboratoire destiné à la recherche en vue de la production de plastiques recyclés d’une qualité conforme aux attentes des clients. Mais pour doubler la production de plastiques recyclés d’ici à 2020, comme annoncé en septembre, Suez devra être en mesure de construire trois à cinq “centres de surtri” supplémentaires, c’est-à-dire capables de séparer les différents types de plastiques. Pour accélérer le mouvement vers le recyclage, le groupe compte sur le développement de la réglementation destinée à favoriser le recyclage par rapport à l’enfouissement et des aides, afin de mettre en place des centres de tri adaptés. De son côté, Veolia a lancé il y a un an en Grande-Bretagne, dans la localité de Ling Hall, un projet visant à récupérer les métaux rares présents dans les poussières des villes. Le groupe collecte le platine, le palladium et le rhodium disséminés sur les voies urbaines. Ces métaux rares utilisés dans les pots d’échappement partent avec les gaz d’échappement et sont mélangés aux poussières urbaines. Une usine spéciale sépare ensuite ces éléments. Pour l’instant, cet investissement lui rapporte 130 000 euros sur une année grâce à la vente des métaux recyclés. Le groupe, qui est le seul à maîtriser ce procédé, souhaite construire des usines sur ce modèle en France, mais aussi dans d’autres pays, à condition que le coût de mise en décharge soit suffisamment élevé pour rentabiliser les opérations de recyclage.