Sur fond d’initiatives liées au climat, le respect des droits des personnes reste une question centrale en matière de développement durable. Le sujet est vaste et demande à être approfondi et structuré en fonction des angles à partir desquels on observe des mécanismes aboutissant à la restriction de ces droits. Ainsi, l’organisation de la demande des biens et services peut introduire ou accentuer des mécanismes socio-économiques ou législatifs qui réduisent les droits, comme en témoignent les violations des droits sociaux observées dans la production de certains produits. La décision de certains Etats de développer un projet peut générer de leur part des exactions visant à le viabiliser (déplacements de population, renforcement de systèmes répressifs, etc.). « L’institutionnalisation » de mécanismes de détournement des ressources (corruption, accaparement de biens communs…) peut s’accompagner de sérieuses répercussions sur les populations les plus fragiles. Des technologies – utilisées dans les secteurs de la défense ou de la sécurité par exemple, mais pas seulement – peuvent participer à la réduction des libertés et des droits fondamentaux par les autorités. Enfin, le développement d’activités comme le tourisme peut contribuer à légitimer des régimes très contestables… On le voit, de nombreuses décisions en matière de conduite des affaires sont susceptibles d’affecter les droits et le développement des personnes et des communautés. Ces décisions ne sont peut-être pas toutes suffisamment examinées sous cet angle.