Le 27 octobre, l’association américaine Oceana a rendu publique une lettre envoyée par Shell, le 24 juillet 2014, au Bureau of Safety and Environmental Enforcement (BSEE – une agence dépendant du département de l’Intérieur américain chargée de l’application des réglementations en matière de sécurité et d’environnement). Dans cette lettre, la compagnie pétrolière demande que ses licences en mer de Beaufort et dans la mer des Tchouktches soient prorogées, afin de compenser les suspensions dont elles ont fait l’objet à la suite d’une série d’incidents auxquels la compagnie a été confrontée lors de ses opérations en région arctique et qui avaient conduit les autorités américaines à conclure que le groupe anglo-néerlandais ne disposait pas des connaissances techniques suffisantes pour intervenir dans ces régions extrêmes. Dans sa lettre, la compagnie précise notamment qu’elle a dépensé des sommes considérables, dont une grande partie ne pourra être récupérée et que les problèmes rencontrés étaient imprévisibles et ne relevaient donc pas de sa responsabilité. Les associations écologistes, quant à elles, récusent ces arguments en précisant que le groupe avait conscience des risques et qu’il ne mérite pas de traitement de faveur. Elles demandent au BSEE de ne pas répondre favorablement à sa demande.