Greenpeace France a dévoilé, le 6 octobre, les résultats d’une analyse, réalisée par un laboratoire indépendant, d’un échantillon de vingt boîtes de thon de la marque Petit Navire. Dans ses conclusions, l’association écologiste indique qu’une même boîte peut contenir plusieurs espèces de thon, ce qui est prohibé par la législation européenne. Cela témoigne en outre de l’incapacité de la marque à garantir la traçabilité du contenu de ses boîtes. Greenpeace incrimine les méthodes de pêche utilisées par l’entreprise, à savoir les DCP (dispositifs de concentration de poissons), qui permettent la capture des poissons sans discrimination à l’aide de filets géants (voir Impact Entreprises n° 200). L’ONG a mis une pétition en ligne qui demande à Petit Navire de cesser de s’approvisionner en thon pêché avec des DCP. Hasard des calendriers, Thai Union Frozen Products (TUF), maison mère de MW Brands qui détient la marque Petit Navire et principal producteur mondial de thon en conserve, a intégré l’indice durable DJSI pour les marchés émergents le 24 septembre. Une coïncidence qui devrait faire réagir le groupe.