Les appels des organisations syndicales et des ONG pour un alignement du salaire minimum payé aux salariés sur un salaire de subsistance prennent de l’ampleur depuis plusieurs mois. Mais ces revendications ne se limitent pas aux pays en développement. En 2001, des associations ont lancé une campagne de sensibilisation pour promouvoir un salaire de subsistance au Royaume-Uni. Aujourd’hui, celui-ci s’établit à 8,80 livres sterling (11,10 euros) à Londres et à 7,65 livres dans le reste du pays, alors que le minimum légal est actuellement de 6,31 livres (5,03 livres pour les jeunes entre 18 ans et 21 ans, 3,72 livres pour ceux âgés de 16 ans à 17 ans). Dans ce contexte, l’entreprise agroalimentaire Nestlé est la première grande société industrielle certifiée (à la fin du mois de juin) “Living Wage Employer” au Royaume-Uni, garantissant ainsi que les quelque 8 000 salariés du groupe dans le pays sont payés au-dessus du salaire de subsistance. Le groupe a également stipulé que cet engagement serait étendu à l’ensemble de ses 800 sous-traitants d’ici à 2017.