Après plus d’un mois d’arrêt, l’usine du deuxième producteur mondial de nickel, le brésilien Vale, située dans la province sud de la Nouvelle-Calédonie, devrait progressivement reprendre son activité. La mise à l’arrêt de l’usine le 7 mai dernier, à la suite du déversement dans le cours d’eau de la baie nord de Prony de près de 100 000 litres d’une solution contenant de l’acide et ayant causé la mort de 1 400 poissons, avait provoqué en une semaine une flambée du cours du métal de plus de 15 %. Cet incident, le septième depuis 2009, a suscité la colère des populations locales et les échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont fait deux blessés parmi ces dernières. Bien que le redémarrage de l’usine soit assorti de conditions suspensives, la décision n’a pas satisfait les partisans de la fermeture de l’usine, dont la confiance vis-à-vis de l’usine brésilienne est très largement entamée. Avant l’incident, Vale prévoyait de produire en Nouvelle-Calédonie 40 000 tonnes de nickel sur l’année.