Comme le montre une enquête sur les droits humains menée par des associations françaises auprès des entreprises du CAC 40, l’intervention de l’Etat dans le champ de la RSE indispose parfois les entreprises, car elles la perçoivent comme susceptible d’introduire des contraintes pouvant fausser la concurrence et générer de nouvelles difficultés administratives et opérationnelles. Mais les entreprises apportent également des réponses en invitant, par exemple, les Etats à assumer leurs responsabilités (démarche de Vodafone) ou en anticipant les réglementations, comme le prouve la compagnie pétrolière Tullow Oil, la première, en avril dernier, à publier le détail des sommes versées aux gouvernements. Cette lettre montre que les Etats peuvent aussi prendre l’initiative en imposant des obligations aux entreprises publiques ou aux administrations. C’est le cas de la Finlande, qui demande aux sociétés détenues majoritairement par l’Etat de publier les impôts versés pays par pays, et du Brésil, qui va imposer des quotas dans les concours administratifs.