Un article du Monde daté du 20 mars a fait récemment état de la collaboration étroite existant entre la société Orange et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), les services secrets français disposant, semble-t-il, d’« un accès libre et total à ses réseaux et aux flux de données qui y transitent ». Cette révélation renvoie implicitement à l’affaire de la National Security Agency (NSA), et plus largement à la question des relations entre les opérateurs Internet et les Etats, que ces derniers soient considérés comme démocratiques ou totalitaires. Il y a quelques jours, dans la nuit du 25 au 26 mars, la Câmara dos Deputados, (l’assemblée nationale brésilienne) a adopté la loi Marco Civil da Internet. Le texte est considéré comme un exemple par la communauté des internautes parce qu’il protège, notamment, « la confidentialité des usagers contre toute utilisation indue des données des internautes brésiliens » et interdit de privilégier les flux de certains services au détriment d’autres. Le texte doit toutefois encore passer devant le Sénat avant la mi-mai.