Initiées en 2007 par la Banque européenne d’investissement, les obligations vertes ont commencé à se développer dans le secteur privé en 2011. Selon la société de services d’investissement britannique Dealogic, vingt-neuf émissions auraient été lancées en 2013, pour un montant total de 11,2 milliards de dollars, soit cinq fois celui de 2012, et leur montant pourrait atteindre 20 milliards de dollars en 2014 selon la Bank ofAmerica Merrill Lynch. Ces derniers mois, plusieurs importantes transactions ont été remarquées, notamment celle d’EDF en novembre 2013, pour un montant de 1,4 milliard d’euros, destinée à financer des projets d’énergie renouvelable, et celle de Toyota en mars 2014 pour 1,75 milliard de dollars (1,27 milliard d’euros), afin d’adosser les prêts octroyés pour l’achat de véhicules hybrides, électriques ou à carburants alternatifs. Ces financements ciblaient clairement des activités écologiques. Unilever vient peut-être de franchir une nouvelle étape en lançant une nouvelle émission obligataire de 250 millions de livres sterling (299 millions d’euros), puisque cet emprunt servira à réduire l’empreinte environnementale de ses activités courantes, prise dans une acception large (déchets, consommation d’eau, rejets de gaz à effet de serre…).