Le 24 mars 1989, le pétrolier Exxon Valdez s’échouait au large des côtes de l’Alaska avec 40 000 tonnes de pétrole brut à son bord, créant une catastrophe écologique aux effets retentissants et déclenchant un concert de protestations sans précédent. Le 20 mars dernier, soit vingt-cinq ans presque jour pour jour après cet événement, ExxonMobil, première compagnie pétrolière mondiale, a encore fait l’actualité en déclarant qu’elle était prête à publier une évaluation des risques auxquels son modèle économique et ses projets d’investissement sont exposés du fait de facteurs tels que le déclin de la demande en hydrocarbures, la montée en puissance des énergies renouvelables et le renforcement prévisible des seuils en matière de rejets de gaz à effet de serre. Cette déclaration fait suite à une campagne lancée au cours de l’automne dernier par plusieurs organisations et des actionnaires totalisant 3 000 milliards de dollars d’actifs auprès de quarante-cinq compagnies intervenant dans le secteur de l’énergie (pétrole, gaz, charbon).