L’éviction du président-directeur général d’Accor, Denis Hennequin, deux jours avant l’assemblée générale de la société – qui s’est déroulée le 25 avril – a concentré l’essentiel des questions des actionnaires. Dans les faits, les interventions se sont articulées autour de trois interrogations en lien avec la gouvernance : qu’est-ce qui justifie une décision aussi subite (désaccord soudain entre le président et les actionnaires de référence, changement de stratégie non avoué, performances décevantes ?) ? Comment justifier auprès des investisseurs qu’un groupe d’actionnaires détenant 25 % environ du capital d’une société puisse imposer son mode de gouvernance et procéder à cette forme de “ coup d’Etat ” (certaines interventions déplorant par ailleurs la démission de Franck Riboud de son poste d’administrateur avant le terme de son mandat) ? Quels recours les actionnaires ayant voté par correspondance avant le départ de Denis Hennequin ou ayant remis leurs pouvoirs au président ont-ils pour réviser leur vote ? Les réponses apportées par le “ trio de transition ” n’ont manifestement pas convaincu les actionnaires présents et suscitent des interrogations sur le pouvoir des actionnaires minoritaires en de pareilles circonstances.