Edward Davey, le secrétaire d’Etat britannique de l’Energie et du Changement climatique, a annoncé à la mi-décembre que l’exploitation du gaz de schiste allait reprendre au Royaume-Uni. Un moratoire avait en effet été imposé en 2011 après que des secousses sismiques avaient été ressenties dans le Lancashire à la suite d’opérations de fracturation hydraulique. Edward Davey a précisé que le développement de cette ressource serait prudent et il a garanti que toutes les précautions seraient prises pour protéger l’environnement et surveiller les éventuels risques sismiques, notamment grâce au bureau nouvellement créé, chargé du gaz et du pétrole non conventionnel. Il a ajouté que cette source d’énergie permettrait au pays de limiter ses importations de gaz à un moment où celui-ci est en train d’évoluer vers une économie moins carbonée. Les associations écologistes dénoncent cette décision qui prend, selon elles, le contre-pied des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques, tandis que les analystes relativisent, quant à eux, son impact sur la facture énergétique (les gisements correspondraient à moins de six années de la consommation du pays).