Les banques multilatérales de développement continuent de se désengager du charbon

En mars 2017, le régulateur de l’énergie kenyan avait validé la construction d’une centrale à charbon de 1 050 MW dans le comté de Lamu. Ce projet avait alors suscité – et il continue de le faire – une importante contestation en raison de ses effets sociaux et environnementaux (IE n° 254). Le 26 juin 2019, le Tribunal national de l’environnement kenyan a annulé la licence pour la construction de la centrale, ordonnant la réalisation d’une nouvelle étude d’impact (IE n° 304). Aujourd’hui, c’est le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, qui annonce qu’il ne participera pas au financement de la centrale. Un nouveau coup dur pour le projet, qui ne peut plus compter désormais que sur le prêt accordé par l’Industrial Commercial Bank of China, qui ne couvre que 60 % du coût total. Le président de la BAD a par ailleurs ajouté qu’il ne financerait plus aucune centrale à charbon. Cette bonne nouvelle pour le climat s’ajoute à la validation par le conseil d’administration de la Banque européenne d’investissement (BEI), le 14 novembre, de la demande formulée par les ministres des Finances des pays de l’Union de ne plus financer les combustibles fossiles à partir de 2021 (IE n° 311).