Le risque climatique s’impose peu à peu dans la gestion courante des risques de crédit

En mars dernier, la société d’analyse pour les investisseurs Morningstar lançait la première notation ESG (environnemental, social et gouvernance) pour 20 000 fonds de son univers de notation (voir Impact Entreprises n° 232). Cette fois, c’est l’agence de notation américaine Moody’s, spécialisée dans la notation des dettes, qui bouscule les codes en introduisant des paramètres climatiques dans la notation des risques de crédit. Lors de l’annonce de sa décision, le 28 juin, l’agence a indiqué qu’elle avait déterminé treize secteurs très exposés au « risque de transition carbone », c’est-à-dire susceptibles d’être affectés par une mise en œuvre de l’accord de Paris de décembre 2015 sur le climat. Elle a également identifié quatre catégories de risques : l’incertitude des politiques sur le climat, les effets financiers directs sur l’entreprise, les changements de comportement des consommateurs, les ruptures technologiques vers une économie bas-carbone.