En vertu du traité de Santa Fe de 1852 entre les États-Unis et la nation apache chiricahua, le gouvernement fédéral s’est engagé à protéger le territoire de cette dernière. Il a notamment honoré cet accord en inscrivant Oak Flat (Arizona) au Registre national des lieux historiques. Mais en 2014, un avenant législatif a autorisé le transfert de la propriété d’Oak Flat à Resolution Copper (filiale de Rio Tinto et BHP) dans le cadre d’un échange de terres. Cette société prévoit de détruire une grande partie d’Oak Flat pour y installer l’une des plus grandes mines de cuivre d’Amérique du Nord. Or, Oak Flat (Chi’chil Bildagoteel) est un site sacré pour les Apaches, et son importance culturelle et écologique est considérable. Plusieurs tribus et organisations de la société civile ont donc saisi les tribunaux. Malgré cela, le site devait être transféré à Resolution Copper le 19 août dernier. Le 15 août, le juge de district fédéral Dominic W. Lanza avait, en effet, refusé de prolonger la suspension de l’échange de terres décidée antérieurement. La tribu de San Carlos et d’autres organisations ont immédiatement interjeté appel. Et le 18 août, la cour d’appel du 9e circuit des États-Unis a émis une injonction d’urgence bloquant temporairement le projet de transfert.
