Des sans-papiers dénoncent les conditions de travail chez un sous-traitant de grandes sociétés de recyclage

Dans la région parisienne, 11 Marocaines et Marocains en situation irrégulière ont travaillé entre 2019 et 2022 pour NTI, une société sous-traitante d’entreprises de recyclage (Veolia, Suez, Paprec, Urbaser). Une procédure de liquidation judiciaire a été prononcée à l’encontre de NTI en mai 2023. Le 29 août 2023, les anciens salariés ont déposé un dossier aux prud’hommes pour les préjudices qu’ils ont subis pendant leur période d’emploi. Ils affirment avoir été payés 60 euros la journée et 80 euros la nuit, sans respect des jours de repos, ne pas avoir été rétribués pour leurs heures supplémentaires, avoir dû verser des sommes d’argent pour pouvoir travailler d’une semaine sur l’autre, avoir dû faire le ménage chez les chefs d’équipe… Leur avocate, maître Katia Piantino, envisage aussi d’engager une action à l’encontre des donneurs d’ordres, qui n’ont pas fait preuve de vigilance comme la loi les y oblige dans cette affaire.