Dans un article du 18 juillet 2023, le quotidien britannique The Guardian a publié des témoignages semblant indiquer que la plate-forme était utilisée par l’Arabie saoudite pour promouvoir l’image du prince, mais aussi pour harceler et réprimer ses détracteurs. Ainsi, des influenceurs sans but politique ont été interrogés par les services de sécurité, car ils n’auraient pas partagé suffisamment de Snaps flatteurs sur le prince héritier. Ces influenceurs sont parfois menacés de ne plus se voir attribuer de licence, désormais obligatoire, pour poursuivre leur activité rémunérée.

Aux États-Unis, des dissidents saoudiens rapportent avoir été harcelés par des utilisateurs de Snapchat installés en Arabie saoudite. Danah Almayouf, une artiste saoudienne qui vit aux États-Unis et qui a vivement critiqué le gouvernement du royaume, a vu son compte Snapchat suspendu à plusieurs reprises sans explications. Certains dissidents saoudiens exilés affirment que leurs plaintes formulées auprès de la société ont été ignorées. D’autres encore soupçonnent l’Arabie saoudite de parrainer des trolls à leur encontre pour détourner l’adhésion de nouveaux abonnés.