Journalistes : liberté d’expression, Viêt Nam, TIC

Dans un article daté du 19 juin 2023, le Washington Post a publié un reportage sur les relations entre Meta et le régime vietnamien. Facebook a pris son essor au Viêt Nam il y a une dizaine d’années. Les utilisateurs ont alors commencé à rédiger des articles qui s’en prenaient au gouvernement. Mais, à mesure que la liberté d’expression s’est développée, ce dernier s’est mis à imposer de plus en plus de restrictions à l’entreprise. Des interdictions ont été édictées pour diminuer les critiques, et les contrevenants sont désormais censurés, voire expulsés de la plate-forme. Avec la montée en puissance dans le pays des conservateurs favorables à une politique plus répressive, ces règles restrictives se renforcent. Pour faire pression sur Meta, les instances gouvernementales ont menacé le réseau social de rendre obligatoire le stockage de ses données au Viêt Nam. En 2021, le groupe a indiqué qu’il obtempérait aux injonctions des autorités pour éviter d’être entièrement bloqué dans le pays, et, donc de réduire son chiffre d’affaires [ndlr]. Parallèlement, pour faire face à la baisse de ses activités, Meta a licencié des dizaines de milliers de salariés dans le monde, et parmi eux, des employés qui participaient à l’analyse des informations relatives aux abus des autorités locales en Asie du Sud-Est.