Lors de l’assemblée générale de HSBC, une coalition d’investisseurs a appelé la banque à réaffirmer ses engagements en matière de neutralité carbone

La mode est au reniement des engagements pris. Profitant de l’émergence de discours décomplexés par rapport à l’exclusion de paramètres sociaux et environnementaux dans la conduite des affaires, certaines entreprises relèguent à de très lointaines échéances les objectifs qu’elles s’étaient elles-mêmes fixés, notamment dans le domaine du climat. C’est le cas des banques, dont l’action est pourtant déterminante pour combattre le dérèglement climatique, qui désertent les unes après les autres la Net-Zero Banking Alliance (NZBA) qui, pour arrêter l’hémorragie, a récemment assoupli ses règles au sujet du climat.

Parmi les membres de la NZBA, la banque HSBC a déclaré en février 2025 qu’elle repoussait de 20 ans son objectif, initialement prévu en 2030, d’atteindre la neutralité carbone dans ses opérations bancaires et sa chaîne d’approvisionnement. La compagnie a évoqué des conditions indépendantes de sa volonté qui impactaient sa capacité à atteindre ses objectifs pour 2030. Quelques mois plus tôt, HSBC avait écarté de son comité exécutif sa directrice du développement durable. Lors de l’assemblée générale de la banque qui s’est tenue le 2 mai, la porte-parole d’une coalition de 30 investisseurs représentant 1 430 milliards d’euros d’actifs sous gestion a exhorté l’établissement financier à réaffirmer son engagement envers la transition vers la neutralité carbone nette.