La société américaine GAP a réduit de 37 % ses rejets de gaz à effet de serre entre 2008 et 2015 sur les sites qu’elle détient en propre ou dont elle assure la gestion. Au début du mois de mars, le spécialiste du vêtement a annoncé qu’il se fixait un nouvel objectif de réduction de ses GES de 50 % d’ici à 2020 par rapport à son niveau de 2015. Mais dans ce secteur, comme dans de nombreux autres, l’essentiel des rejets provient de l’amont, et en particulier de la transformation des matières premières (fibres végétales et synthétiques). Par ailleurs, la production des articles vendus par l’entreprise est confiée à la sous-traitance. Dans ce secteur d’activité, la sous-traitance fait l’objet depuis plusieurs décennies d’une surveillance assidue de la part des associations et des syndicats dans le domaine des droits sociaux fondamentaux. Or, les deux sujets, maîtrise des rejets de CO2 et respect des droits sociaux fondamentaux, ne sont pas dissemblables. En effet, dans les deux cas, il importe d’établir des liens durables avec les fournisseurs afin de contrôler leurs pratiques, mais aussi de leur apporter l’assistance nécessaire à l’amélioration de ces pratiques.