Bluebell Capital Partners reprend sa croisade contre les politiques ESG en s’attaquant à BP

L’investisseur activiste Bluebell Capital Partners est l’un des fonds qui, début 2021, avait appelé à un changement urgent à la tête du groupe Danone. Cette campagne avait conduit le conseil d’administration du groupe à évincer Emmanuel Faber de son poste de P.-D.G.

Le 29 janvier 2024, le Financial Times (FT) a indiqué que Bluebell avait réclamé à BP d’abandonner son engagement de réduire sa production de pétrole et de gaz de 25 % d’ici 2030 par rapport à 2019. Le fonds estime qu’en se retirant des hydrocarbures plus rapidement que la demande globale, BP détruit de la valeur actionnariale. Il ajoute qu’au cours des quatre dernières années, cette stratégie a eu pour conséquence de reléguer le groupe loin derrière ses concurrents directs (ExxonMobil, Shell, TotalEnergies et Chevron) en matière de rendement actionnarial total.

Bluebell conteste aussi le rythme et l’ampleur des investissements de la compagnie dans les activités de transition (agrocarburants, activités de recharge, énergies renouvelables, hydrogène). Pour le fonds, l’entreprise ne fait pas le poids face aux opérateurs historiques spécialisés dans ces activités. En conséquence, elle devrait réduire ses investissements dans la bioénergie, l’hydrogène et les énergies renouvelables de 28 milliards de dollars entre 2023 et 2030.

La société a répondu à ces exigences en affirmant qu’elle restait attachée à son plan. Elle a précisé qu’elle pouvait encore augmenter les bénéfices de ses activités dans les hydrocarbures en se concentrant sur les projets les plus rentables. Elle a ajouté qu’elle devait impérativement investir dans les énergies propres afin de générer de futures sources de revenus.