Devant la pression des mineurs, le gouvernement bulgare s’engage à ne pas fermer administrativement les centrales à charbon avant 2038

Dans de nombreuses situations, la transition écologique s’oppose encore au pouvoir d’achat et à l’emploi. C’est le cas en Bulgarie, par exemple. Le pays fait partie des 20 premiers producteurs mondiaux de charbon, et en 2022, l’électricité dépendait à 43,7 % de ce combustible.

Le 3 octobre 2023, les mineurs et les salariés du secteur de l’énergie ont signé un accord avec les autorités du pays. Dans le cadre de cet accord, l’État s’engage à ne pas fermer administrativement les centrales à charbon avant 2038. Il promet aussi une transition en douceur des régions charbonnières. Le Premier ministre Nikolaï Denkov a cependant précisé que certaines centrales à charbon cesseront progressivement de produire de l’énergie, parce qu’elles ne seront plus économiquement viables. Cette proposition a été votée par le Parlement le 5 octobre.

Cet accord fait suite à plusieurs jours de protestations de la part des mineurs et des salariés du secteur énergétique, et de blocages des routes dans les régions charbonnières de Stara Zagora, Pernik et Kyustendil. Ces mouvements répondaient à la décision du gouvernement de transmettre à la Commission européenne les plans bulgares liés à la transition énergétique. Bien que la plupart des barrages routiers aient désormais été levés, il n’est pas encore certain que cet accord ait totalement apaisé les esprits.