Une société a évalué que les cas de greenwashing répertoriés dans le monde connaissent une forte augmentation

RepRisk est une société suisse spécialisée dans l’analyse des données, afin d’examiner les risques liés aux facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Elle précise disposer d’éléments remontant à 2007 et traite les informations publiques ainsi que celles provenant des parties prenantes.

Le 3 octobre 2023, RepRisk a publié une étude dans laquelle elle a relevé 148 cas d’écoblanchiment dans le secteur des services bancaires et financiers entre août 2022 et septembre 2023 à travers le monde. Cela représente une augmentation de 70 % par rapport à la précédente période de 12 mois. RepRisk précise également que 106 cas proviennent de sociétés financières européennes. Elle ajoute que plus de la moitié des incidents relatifs au climat concernent des allégations se rapportant aux combustibles fossiles, ou à un lien entre une institution financière et une société pétrogazière. De plus, RepRisk remarque qu’une entreprise sur trois liée à l’écoblanchiment est aussi impliquée dans le « social washing » (une pratique visant à se présenter de manière positive tout en occultant un problème social parallèle).

La Fédération bancaire européenne (FBE) se défend en avançant plusieurs explications à ce constat. L’augmentation des plaintes pour écoblanchiment pourrait ainsi être liée à une surveillance accrue des banques et de leurs engagements en matière de développement durable. Par ailleurs, elle estime que le concept de financement de transition n’est pas bien défini. Cette imprécision peut conduire à des accusations de greenwashing infondées.