Le 4 février 2016, le roi Mohammed VI a inauguré la première phase de la station thermo-solaire Noor 1 à Tamezghitane, à quelques kilomètres au nord de Ouarzazate (Maroc). A terme, le site, qui réunira Noor 1, 2, 3 et 4 sur une superficie de 3 000 hectares, devrait constituer l’une des plus puissantes centrales solaires au monde. Le Maroc, qui accueillera la COP22 en novembre prochain, a de grandes ambitions en matière d’énergie solaire et plus généralement en matière d’électricité d’origine renouvelable : 42 % d’ici à 2020 (dont 14 % dans le photovoltaïque) et 52 % d’ici à 2030. Noor 1 a été réalisé par un consortium de quatre sociétés – les entreprises espagnoles Acciona, TSK et Sener et l’entreprise saoudienne Acwa Power – et financé par de nombreux bailleurs de fonds (Banque mondiale, banque allemande de développement KFW, Agence française de développement…). Le plan solaire du Maroc, qui vise aussi à réduire la dépendance du pays dans le domaine de l’énergie (il importe plus de 95 % de ses besoins), inspire d’autres Etats et notamment le Sénégal. Ce dernier a indiqué récemment, lors d’une rencontre avec les responsables de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen), par l’intermédiaire d’Amadou Hott, directeur général du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), son désir de « nouer un partenariat de développement de l’énergie solaire » et de « voir comment le Sénégal peut répliquer le modèle marocain en matière d’énergie solaire, notamment la structuration du financement pour mettre en avant les financements innovants et surtout pour faire jouer l’effet de levier de financement à fond ».